On n’y croit jamais vraiment, mais il y a toujours un moment où, par curiosité, on jette un œil sur son horoscope. La plupart des radios FM ou périphériques traitent l’actualité des astres comme le bulletin météo. Personne ne trouve à redire sur cette pratique qui met la divination au rang de l’information.

 

Le cheval arrive toujours à son but, même s’il doit en changer en cours de route.

Catherine Aubier

Au début des années 80, un engouement général pour l’astrologie chinoise est arrivé en France. Une série de petits livres sur ces signes exotiques a inondé les maisons de la presse. Poule ou œuf dans ce phénomène, Catherine Aubier a vendu des millions d’exemplaires de son Zodiaque chinois chez M.A. Editions.

On ne se définissait plus comme Gémeau, Poisson, ou Sagittaire, mais comme Chèvre, Cheval, Coq ou Cochon. Et comme le signe est lié à une année plutôt qu’un mois, on pouvait même combiner les deux.

Dans la foulée, d’autres ouvrages sont sortis sur les arts divinatoires. L’astrologie, le tarot, les visages, les mains, les présages, la magie, la géomancie.

Si on oublie le côté folklorique — et vain — de tenter de prédire l’avenir par le mouvement des astres, les aléas de bâtonnets, de pièces de monnaie, de cartes, ou la correspondance arbitraire entre l’ordre alphabétique et les nombres, tous ces « arts » forment une mine de symboles presque inépuisable.

Les liens, tissés entres ces disciplines au fil des siècles, toutes leurs résonances et leurs contradictions, toutes les interprétations personnelles, mythologiques, voire politiques qui en ont été faites, font croire à certains en leur vérité profonde, et révèlent à d’autres les merveilles de l’activité symbolique du cerveau humain.

Pour l’auteur fantastique, bien sûr, ces systèmes avec forte cohérence interne et leurs connotations magiques ont un intérêt majeur. Ils permettent par exemple de lier la conception d’un monde fictif à l’imaginaire culturel du lecteur.

 


Les arts divinatoires et Enghashel

De l’astrologie chinoise, j’ai tiré l’inspiration de la symbolique animale enghashide. Je n’ai pas sélectionné 12 mais 32 figures qui sont à la base de la pensée mystique de l’esquerrie.

Mais la base de cette symbolique est venue d’un intérêt étrange pour la géomancie (voir Les soleils de l’île de Pâques) et son cousin asiatique le Yi-King.

Les deux systèmes sont basés sur les figures composées par la combinaison de points ou traits simples ou doubles. La géomancie utilise quatre niveaux de points (16 combinaisons possibles) et le Yi-King 6 niveaux de traits (64 figures). Les niveaux eux-mêmes ont un sens (qui va du matériel en bas, au spirituel en haut) et la forme que le dessin de la combinaison évoque a un rapport avec son sens.

Géomancie
La géomancie et ses figures

Pour Enghashel, j’ai élaboré un système qui se place entre la géomancie et le Yi-King avec 5 niveaux et 32 figures possibles. Ces trente-deux figures sont également les lames majeures du tarot de Gaha et les lettres de l’alphabet enghashide. (Voir le Tarot de Gaha pour plus de détails).

Plus récemment, dans la continuité de l’élaboration de ce système, je me suis également intéressé à la symbolique des nombres et à la Kabbale, ce qui a encore enrichi le monde symbolique des Chroniques.

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.